Depuis une quinzaine d’années, des projets d’écoquartiers voient le jour dans différents pays, afin d’offrir des milieux de vie urbains plus humains et moins dommageables pour l’environnement.
Un des premiers fut celui de Vauban, dans la ville allemande de Freiburg. Construit en 1996, il accueille près de 5 500 habitants et fait figure de réussite, tant sur le plan écologique que pour la qualité de vie et l’implication des citoyens.
Comme Vauban privilégie les transports actifs et en commun, près de 60 % de ses habitants ne possèdent pas de voiture. L’aménagement urbain et la haute densité rendent les commerces et services facilement accessibles à pied ou en vélo. Dans une bonne partie de la zone résidentielle, la construction de places de stationnement sur les propriétés privées est interdite. La circulation n’y est autorisée que pour la livraison ou de très courtes périodes. La vitesse est limitée à 30 km/h sur la rue principale et à 5 km/h dans les rues secondaires. Deux lignes d’autobus et un tramway relient Vauban au centre-ville.
Des panneaux solaires thermiques et photovoltaïques ainsi qu’un réseau de chauffage commun aux granules de bois et au gaz fournissent 70 % de l’énergie de l’écoquartier. Les bâtiments sont conçus de façon à consommer quatre fois moins d’énergie qu’un logement traditionnel. L’écoquartier s’est également doté de mécanismes pour préserver l’eau, comme la récupération de l’eau de pluie et la bio-épuration des eaux usées.
Finalement, on observe à Vauban une forte participation citoyenne. Des groupes se sont formés pour partager des biens et services ; on trouve ainsi une coopérative d’alimentation, un marché fermier, une maison de naissance, des jardins et espaces verts partagés, des écoles et garderies… Le travail social fait partie du processus de développement, aide à stabiliser la communauté et à structurer les relations de voisinage.
Source : Le guide Perrier
Toujours en Allemagne, Hambourg, la 2ème plus grande ville du pays, a décidé d’unir par des voies piétonnes et cyclables ses espaces verts, places, installations sportives…
Si le projet est réalisé au complet, le réseau couvrira 7 000 hectares, soit près de 40 % de la ville. Le «Plan Green Network» vise aussi à éliminer l’utilisation de la voiture pour se rendre d’un point à un autre de la ville. Dans quinze ou vingt ans, il sera ainsi possible de parcourir Hambourg d’un bout à l’autre à pied ou à vélo.
Comme on le voit, il est possible d’aménager nos villes autrement, afin de les rendre plus agréables, plus saines, moins dépendantes de l’automobile et du pétrole. Par contre, au Québec, malgré quelques timides avancées, il reste beaucoup à faire à ce chapitre. L’appel est lancé aux élus et aux citoyens !
Pour en savoir plus : Les écoquartiers de la planète
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